Cet homme de 31 ans était retranché chez lui depuis vendredi Frédéric est dépressif depuis quelques années.
La mort de son père, il y a trois ans, décédé après une longue maladie, n'a pas arrangé son équilibre psychologique.
Il vit avec sa mère et ses frères, dans un coquet pavillon situé à Genas et il est régulièrement suivi par un psychiatre. Mais, depuis vendredi dernier, il s'est enfermé dans une chambre située au sous-sol. Dans un premier temps, sa famille a tenté de le raisonner. En vain. Frédéric est resté muré dans un silence total sans ouvrir la porte. Ses médecins, inquiets de sa santé, ont alors demandé à la mairie de Genas qu'une mesure d'internement soit prise.
« Hier après-midi, je me suis rendu au domicile de sa mère pour lui signifier la signature de cette mesure » a témoigné, hier soir, une conseillère municipal de Genas. Et, hier, vers 16 heures, les pompiers se sont rendus sur place. Frédéric n'a pas souhaité ouvrir. « Comme nous savions qu'il n'était pas armé, et que sa sécurité était en jeu, une unité spécialisée du groupement de gendarmerie du Rhône, après avoir longuement parlementé avec cet homme, a décidé d'intervenir » a déclaré le procureur de la République, Xavier Richaud. Arrêt cardiaque L'assaut est finalement donné vers 18 h 15 mais les gendarmes se retrouvent face à un individu passablement excité et déterminé. Dans ses mains, un couteau.
L'utilisation du Tazer, le pistolet électrique, n'a aucun effet sur le forcené. Plusieurs gendarmes tentent alors de le maîtriser mais Frédéric blesse six gendarmes dont un sérieusement à la jambe. « Les jours de ce militaire ne sont pas en danger » a ajouté, hier, le procureur. Dans la cour du pavillon Frédéric finit par s'effondrer, victime d'un arrêt cardiaque. Il a été aussitôt conduit, inconscient, à l'hôpital. Cette affaire souligne, une fois encore, les difficultés d'intervention des gendarmes.
Dans le lotissement, cet événement a surpris. « Nous connaissons la famille qui n'a jamais fait parler d'elle. Nous ne comprenons pas ce qui a pu se passer » témoigne un proche voisin. « La mère de ce jeune est une femme très courageuse » ajoute un autre riverain. L'enquête a été confiée à la section des recherches de la gendarmerie de Lyon